De l'instinct vers la réussite : L'aventure de 3 Femmes et 1 Coussin

De l'instinct vers la réussite : L'aventure de 3 Femmes et 1 Coussin


En septembre dernier, nous avons été invitées au 200e anniversaire de la Maison Vista Alegre, que nous représentons au Canada. Sur le moment, on s’est dit : « Ok, on vient de remporter les Olympiques de la vaisselle ! »

L’entreprise n’a pas commencé avec l’idée de faire de la vaisselle, nous dit Annick. À l’origine, je venais d’emménager et je cherchais de belles pièces pour ma maison. J’aimais beaucoup L’art de vivre à l’européenne et l’offre était restreinte sur le marché québecois…

Je n’avais aucune expérience en entrepreneuriat ni en import-export. Puis, j’ai rencontré Sandrine, une artiste qui peignait entre autres, sur de la vaisselle. En assistant à l’une de ses expositions, j’ai eu une idée : proposer une offre « de la cave au grenier ». J’avais une vision ambitieuse et j’ai demandé à Sandrine si elle voulait embarquer dans l’aventure pour créer de l’art de la table. Nous avons ensuite accueilli une troisième associée, forte d’un bagage en entrepreneuriat. De là notre nom, 3 Femmes et 1 coussin.


Le déclic pour se lancer en affaires

Sandrine : Honnêtement, on ne savait pas exactement ce qu’on faisait. Quand Annick nous a proposé l’idée, on s’est laissé deux semaines pour voir si on était sur la même longueur d’onde. L’idée nous plaisait, alors on s’est lancées. Annick avait une vision précise et elle nous a challengées dessus. 

Annick : Au début, c’était plus un projet qu’une entreprise, car nous avions toutes un autre emploi. Mais après un beau coup de projecteur médiatique, nous avons dû assumer cette réussite et faire face à la demande. C’est à ce moment-là que nous avons décidé de nous consacrer à 100 % à l’art de la table, notamment parce que notre entourage était très présent dans le milieu de la restauration.

Nous ne savions pas que nous allions gagner des prix en entrepreneuriat ni que nous allions monter une entreprise florissante. Un jour, j’ai pris l’avion pour un salon d’exposition destiné à la restauration à Chicago et me suis entretenu avec un directeur (export d’une fabrique de porcelaine française) et c’était parti !

Nous sommes arrivées sur le marché au même moment où le nouveau mouvement des chefs vedettes faisaient leur entrée, et cette synchronisation nous a aidées à nous imposer. Petit à petit, nous avons réalisé que nous étions devenues entrepreneures.

L’amitié au cœur de l’entreprise

Annick : Nous étions d’abord collègues dans le secteur de la restauration avant de devenir associées chez 3F1C. La confiance s’est installée naturellement, guidée par notre instinct, qui nous accompagne depuis 25 ans.

Sandrine : Nous sommes très différentes, mais c’est notre force : notre amitié s’est nourrie de notre complémentarité. 

Les défis rencontrés

Comme pour tous les entrepreneurs, le premier grand défi a été la gestion de la trésorerie.

Se lancer en affaires, c’est comme avoir un enfant : si on savait vraiment tout ce que cela implique, peu de gens le feraient ! C’est une remise en question permanente et un engagement total. Mais une force intérieure nous pousse à avancer.

Annick et Sandrine : Nous ne nous sommes jamais senties en danger l’une avec l’autre. La communication est essentielle. Nous discutons constamment de nos responsabilités respectives et de l’avenir de l’entreprise.

Conseils aux futures entrepreneures

Sandrine : Bonne chance ! (rires) Sérieusement, on ne sait jamais comment une idée va évoluer. Il faut être à l'écoute, prendre des conseils, mais aussi savoir suivre son intuition. Trop analyser, c’est risquer de ne jamais se lancer. Il faut parfois fermer les yeux et foncer.

Annick : Nous avons surmonté d’innombrables défis en retroussant nos manches et en ne lâchant rien. Entreprendre, c’est un véritable don de soi, ce n’est pas facile.

L’importance de l’entourage

Annick et Sandrine : Il y a 25 ans, si quelqu’un nous avait dit « Ton idée est sympa, mais bon... », cela ne nous aurait pas arrêtées. Nous étions naïves, et paradoxalement, c’est ce qui nous a permis de nous lancer !

Nous avons appris notre métier en le pratiquant. L’art de la table est un univers en soi.

Aujourd’hui, nous avons bâti une solide réputation, raconte Annick. On entend souvent : « Appelle les filles, elles vont s’occuper de tout ». C’est une immense fierté. Notre éthique de travail est la clé de notre évolution. Nos clients n’achètent pas seulement des produits, mais aussi notre expertise et notre savoir-faire.

Avenir et vision

Où sera 3 Femmes et 1 Coussin dans cinq ans ?

Cinq ans, c’est le début d’un nouveau chapitre. Qu’adviendra-t-il ? Nous n’en savons rien, et c’est tant mieux ! Tant qu’il y a du plaisir et de l’énergie, on continue.

Annick : C’est toujours à la dernière minute qu’on ressent la grande inspiration ! (rires)